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par Stanislas Trolonge 4 décembre 2017
Nous connaissons bien maintenant tout le potentiel de la spiruline : 
  • Activité anti-oxydante et anti-radicalaire très forte
  • Protection et détoxication du système foie-rein
  • Protection des cellules et du système sanguin
  • Renforcement du système immunitaire et activité anti-inflammatoire
Jeudi 30 Novembre , l'ANSES , Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a sorti un avis attendu relatif aux « risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la
spiruline ». Saisine n° 2014-SA-0096 - 4 aout 2017 

Dans cet avis l'ANSES nous informe grâce à son dispositif de nutrivigilance unique en Europe  des cas d'effets indérisables répertoriées suite à la prise de spiruline depuis 2009 :

  •  49 déclarations d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la spiruline. 
  •  10 sont suffisamment complètes pour pouvoir faire l’objet d’une analyse d’imputabilité.
Réglementation autour de la spiruline : 

La spiruline est une denrée alimentaire en France et reconnue comme un aliment par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, Food and Agriculture Organization of the United Nations) (Piccolo 2011).
(règlement (CE) N° 396/2005 du Parlement européen et du Conseil du 23 février 2005 concernant les limites maximales applicables aux résidus de pesticides présents dans ou sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine végétale et animale).  »
Elle n'a bénéficié d'aucune évaluation du risque par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, European Food Safety Authority) et dispose du statut GRAS  (Generally Recognized as Safe), aux doses de 3 à 6 g/j (FDA 2003) par les USA .

Le risque lié à la consommation de spiruline n'est pas la spiruline en elle même , mais  la présence de toxiques du fait de contrôles des matières premières, outils et mode de production, produit fini insuffisants voir inexistants. 

 Les risques de toxicité sont liés à la présence de : 
  • Cyanotoxines : microcystines 
Ses effets indésirables : 
  • lyse hépatocytaire
  • des signes digestifs généraux 
  • insuffisance hépatique en exposition aiguë
  • hépatocarcinomes en exposition chronique. 
  • Elles sont également responsables d’insuffisance rénale et de troubles neurologiques. 

L’OMS a défini une dose journalière tolérable (DJT) de 0,04 μg/kg/j pour une exposition chronique (OMS 2003).
Europe, Chine, Asie, USA sont touchées par des risques de contamination  lors de recherches de microcystines dans des échantillons de spiruline.
La présence d’autres cyanobactéries dans le milieu de culture peut être liée à une contamination par l’eau utilisée ou à un inoculum (choix de souches sauvages (lacs) ou commerciales) de mauvaise qualité.
De bonnes pratiques d’échantillonnage et d’isolement de la souche employée pour l’ensemencement des bassins de culture et le contrôle des conditions de culture peuvent limiter le risque de présence d’autres cyanobactéries.
Ainsi, des méthodes de contrôle de la production assurant une concentration de bicarbonate élevé permettent de limiter le développement de Chlorella par exemple (Vonshak et al. 1983, Vonshak et Richmond 1988).

Recommandations de l'ANSES:
 L’absence de contamination par d’autres cyanobactéries devrait être systématiquement vérifiée lors de la sélection de l’inoculum et lors des différentes étapes de la production

  • Métaux lourds
Les phycobiliprotéines de la spiruline sont dotées d’un fort pouvoir chélatant (Chen et Pan 2005)
Teneurs limites tolérables- Règlement (CE) No 629/2008 

  plomb

          Arsenic

Cadmium

Mercure

France

 3 mg/kg

1 à 3 mg/kg              

0,1 mg/kg

USA          

1 mg/kg

           1 mg/kg           

0,5 mg/kg

0,5 mg/kg

Europe, Chine, Asie, USA sont touchées par des risques de contamination lors de recherches de métaux lourds dans des échantillons de spiruline selon le rapport de l'ANSES.

Dans ce contexte, l’Agence recommande aux consommateurs de privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité, identification du fabricant).






par Stanislas Trolonge 4 décembre 2017
Votre outil c'est votre main ! 

Pour chaque individu, les besoins en énergie, nutriments sont fonction du métabolisme de base et également de la dépense énergétique. 

La portion est la quantité de nourriture ingérée lors d’une prise alimentaire, pendant et hors repas.
Toutes les classes d’aliments sont caractérisées par une portion spécifique. La diversité au sein de chaque classe d’aliment n’est pas prise en compte dans le calcul d’une portion ; ainsi manger 5 petites bouchées de 5 fruits différents ne permet pas d’atteindre les fameuses 5 portions quotidiennes de fruits et légumes recommandées.

Identifier sur la photo ci dessus, les repères de portion en fonction des groupes d'aliments pour ajuster au mieux vos quantités consommées. 

par Stanislas Trolonge 4 décembre 2017
Calendrier Fruits légumes de saison
par Stanislas Trolonge 1 décembre 2017

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire auto-immune dans laquelle le système immunitaire s’attaque aux articulations. Douloureuse, elle conduit à des inflammations, des dommages au cartilage et des déformations articulaires. Cette maladie touche plus souvent des femmes. En parallèle aux traitements, des modifications dans l’alimentation peuvent apporter des bénéfices.

Des données cliniques suggèrent que la polyarthrite rhumatoïde est associée à une augmentation du stress oxydant. 

Alimentation "hypotoxique"

Cette alimentation mise au point par le Pr Jean Seignalet, de la faculté de médecine de Montpellier consiste à éliminer les aliments contenant du gluten et ceux à base de lait pour contrôler les maladies auto-immunes. J

Jean Seignalet rapporte les cas de 297 patients traités par ce régime, avec 52 échecs seulement. D'autres études d'intervention ont rapporté des résultats favorables  mais les données cliniques sont encore peu nombreuses. On sait aujourd'hui que le gluten favorise la perméabilité intestinale , un facteur clé dans le déclenchement des maladies auto-immunes et les chercheurs sont de plus en plus nombreux à penser que la polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui "commence dans l'intestin". Les probiotiques  pourraient aussi avoir un rôle à jouer dans l'évolution de la maladie.

Le thé vert et l'EGCG

Des chercheurs ont montré dans un modèle animal qu’un composé du thé vert peut bloquer la maladie. « Les médicaments existants pour la polyarthrite rhumatoïde sont coûteux, immunosuppresseur et parfois impropres à une utilisation à long terme » , explique Salah-Uddin Ahmed, chercheur qui a travaillé à ce projet. C’est pourquoi son équipe a testé une molécule présente dans le thé vert, l’EGCG (gallate d'épigallocatéchine), pour ses propriétés anti-inflammatoires.

Dans un modèle animal pour la polyarthrite rhumatoïde, les chercheurs ont observé que le gonflement des chevilles des animaux qui ont reçu de l’EGCG pendant 10 jours était réduit de manière remarquable. L’EGCG cible TAK1 - une protéine de signalisation impliquée dans l'inflammation et la destruction des tissus dans la polyarthrite rhumatoïde. Ces résultats suggèrent qu’il serait intéressant dans la polyarthrite rhumatoïde de consommer régulièrement du thé vert ou de l’EGCG. Là encore, des études d'intervention sont nécessaires.

Les oméga-3

Dans une étude australienne, les chercheurs se sont intéressés aux effets de l’huile de poisson dans la maladie aux stades précoces. L’huile de poisson contient des acides gras oméga-3 : l’acide eicosapentanoïque ou EPA, et l’acide docosahéxaénoïque ou DHA, qui suppriment la synthèse de molécules inflammatoires, d’où l’idée de les tester dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde. D’ailleurs, il a été montré que les femmes qui consommaient beaucoup de poisson avaient un risque réduit de développer la maladie.

Des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde ont été partagés en deux groupes : le groupe « huile de poisson » a reçu 5,5 g par jour d’EPA + DHA et le groupe témoin 0,4 g par jour. Tous commençaient en parallèle une trithérapie avec méthotrexate, sulphasalasine et hydroxychloroquine. Les doses des médicaments de la trithérapie ont évolué en fonction de la réaction des patients. En cas d’échec de la trithérapie, les patients recevaient du léflunomide.

Au bout d’un an, 10,5 % des patients du groupe « huile de poisson » et 32,1 % des patients témoins avaient commencé le léflunomide, ce qui est un signe de l’échec de la trithérapie. Le taux de rémission était deux fois plus important dans le groupe qui prenait le plus d’oméga-3. Par conséquent, la complémentation en oméga-3 ralentirait la progression de la polyarthrite rhumatoïde, permettrait d’augmenter les taux de rémission et de limiter l’usage des médicaments.

La curcumine

Le curcuma est connu traditionnellement pour ses propriétés anti-inflammatoires, attribuées à la curcumine. Son efficacité semble large et a déjà été mise en avant contre l'arthrose. Pour tester son efficacité contre les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, 45 patients ont été divisés en 3 groupes. Ils ont reçu deux fois par jour, soit 500 mg d'un complément de curcumine, soit 500 mg d'un complément alimentaire de curcuma et 50 mg de diclofénac (voltaréne) soit 50 mg de diclofénac seul. Le complément alimentaire utilisé était une formulation particulière destinée à améliorer l'absorption du curcuma par l'organisme, qui est très faible naturellement. Il s'agit ici d'un extrait de curcuma micronisé (une poudre extrêmement fine) mélangé dans une huile essentielle de curcuma.

Pendant huit semaines les patients ont été suivis et leurs symptômes ont été évalués à l'aide des questionnaires standards utilisés pour cette maladie et des prises de sang. Les résultats montrent alors que, même si tous les patients ont vu leurs symptômes diminuer, c'est le groupe qui a pris du curcuma seul qui a vu la plus grande amélioration et sans aucun effet secondaire. D'autres études sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats.

On a montré qu'une augmentation de la consommation d'antioxydants soulage les symptômes de cette maladie, probablement en diminuant le stress oxydant.
Des chercheurs ont comparé la consommation de nutriments et le statut antioxydant de 97 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde avec celui de 97 personnes en bonne santé. La consommation de nutriments a été évaluée en utilisant des études alimentaires et 20 sujets de chacun des deux groupes ont fourni des échantillons sanguins.

Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde consommaient moins de calories et des quantités de graisse, de vitamine A et de bêta-carotène significativement plus faibles que les sujets en bonne santé. De plus, ils avaient des niveaux sanguins de vitamine E et d'enzymes antioxydantes (superoxyde dismutase et glutathion peroxydase) significativement plus faibles.
Les chercheurs en ont conclu qu'une consommation appropriée de nutriments antioxydants pourrait réduire la génération de radicaux libres et améliorer le statut antioxydant des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde.



par Stanislas Trolonge 30 novembre 2017
Micronutrition et diabète
par Stanislas Trolonge 30 novembre 2017

Les triglycérides élevés sont considérés comme un facteur indépendant du risque cardiovasculaire. 

Pour savoir si vos triglycérides sont élevés, voici quelques repères à confronter à vos analyses de sang.

  • moins de 1,50 g/L : taux normal
  • 1,50 à1,99 g/L : taux modérément élevés
  • 2,00 à 4,99 g/L : taux élevés
  • plus de 5 g/L : taux très élevés

Une augmentation des triglycérides sont généralement associés à plusieurs facteurs alimentaires : 
  • une alimentation riche en aliments "transformés",   riches en fructose (sodas, jus de fruits, café sucré) ou en sucre à index glycémique élevé : pain blanc, pâtes trop cuites, produits sucrés 
  • Une consommation d'alcool à partir de 40 g / jour soit 3 à 4 verres 
  • Une prise de poids corporel 

Pour vous aider à réduire votre taux de triglycérides , je vous accompagnerai : 
  • Perte de masse grasse dans le cadre d'une alimentation réduite en sucres. Cette perte de masse grasse sera suivi par impédancemétrie ( mesure de la composition corporelle) pour s'assurer de la réussite. 
  • associée à une programme d' activité physique adaptée ( équivalent de 150 min par semaine) 
  • Adoption d'une alimentation de type méditerranéenne : 
Réduction des sucres à index glycémique élevée 
Consommation de graisses insaturées 
Activité physique maintenue : 150 à 300 kcals dépensées par jour lors d'une activité physique peuvent réduire de 0.5 g votre taux de triglycérides.

Si ces mesures sont insuffisantes, une complémentation en oméga 3 à raison de 3 à 4 g/jour permet de réduire jusqu' à 30 % votre taux de triglycérides. 



par Stanislas Trolonge 29 novembre 2017
ÉQUATION NUTRITION  N° 179 # Octobre 2017 - Extraits choisis  http://www.aprifel.com/
La grossesse ne débute pas à la conception mais avant !
Une prise en charge nutritionnelle préconceptionnelle est indispensable. Prenons l’exemple de l’acide folique (vitamine B9), préconisé à la dose de 400 mg par jour au moins un mois avant le début de la grossesse et jusqu’à 2 mois.
Dans une enquête périnatale de 2010, seules 10% des femmes avaient une prise conforme à ces conseils. L’optimisation nutritionnelle se poursuit jusqu’aux 2 ans de l’enfant, ce qui fait 1000 jours.
Les auteurs de cette revue montrent que, grâce à une prise en charge diététique adaptée, une réduction des complications obstétricales est toujours possible, de la conception à la naissance, il n’est jamais trop tard !

En Iran, à Téhéran, l’équipe de S. Ziaei, a montré la possible réduction des pertes fœtales précoces par un meilleur équilibre micro nutritionnel.
Un régime pauvre en micronutriments augmente le risque d’avortement spontané Il existe une association significative entre tous les micronutriments et l’avortement spontané. Il a été constaté que des problèmes durant la grossesse
résultaient, non seulement d’une déficience en protéines et en macronutriments, mais également d’un apport inadapté en micronutriments vitaux pendant la grossesse1-3.
De nombreuses études ont montré qu’un niveau sous-optimal de vitamine B6 et des concentrations élevées d’homocystéine plasmatique totale, représentent un marqueur d’un niveau insuffisant en folates (vitamine B9) ou en vitamine B12, qui peut augmenter le risque d’avortement spontané.
Nous avons aussi observé une consommation plus faible de vitamine C, de fer et de zinc chez les femmes ayant subi un avortement spontané. Ces données sont conformes à d’autres études, qui ont démontré une association entre un faible statut en micronutriments et des issues défavorables de la grossesse.

En Australie, les femmes enceintes, même motivées, pensant manger sainement, avaient un écart significatif par rapport aux recommandations.
La majorité des femmes (72 %) sont prêtes et décidées à introduire des changements dans leur alimentation, et sont en majorité (65 %) très confiantes pour le faire. 
.... mais que la réalité démontre le contraire, avec une sous-consommation de fruits, légumes, céréales et pain /
  • 93 % ne respectaient pas les recommandations concernant les légumes 
  • 90 % ne respectaient pas les recommandations concernant les fruits
  •  52 % mangeaient trop de viande 
  • 30 % consommaient trop de produits laitiers (même si 30 % consommaient la quantité recommandée – soit le pourcentage le plus élevé pour l’ensemble des groupes d’aliments) 
Leurs connaissances sur l’apport recommandé des 5 principaux groupes d’aliments, y compris les F&L, étaient limitées (55 % ignoraient l’apport correct en F&L).

Enfin, en Norvège, en comparant 2 groupes de patientes, les unes avec une prise en charge diététique active, les autres sans, il a été montré un meilleur équilibre nutritionnel, conforme aux préconisations.

L’intervention alimentaire était basée sur 10 recommandations alimentaires (voir ci-dessous) .
Les 10 recommandations alimentaires de l’étude norvégienne d’adaptation des apports alimentaires à l’accouchement: 1. Mangez des repas réguliers
2. Buvez de l’eau quand vous avez soif
3. Consommez des légumes chaque jour au dîner
4. Pour vos collations, choisissez des fruits et des légumes
5. Mangez des sucreries et des en-cas seulement lorsque vous en avez vraiment envie
6. Choisissez des portions de petite taille pour les aliments néfastes pour la santé
7. Limitez votre apport en sucres ajoutés
8. Limitez votre apport en sel
9. Ne mangez pas lorsque vous n’avez plus faim
10. Lisez les étiquettes nutritionnelles

Amélioration de plusieurs aspects du comportement alimentaire 
Les femmes du groupe d’intervention ont indiqué :
  • une consommation d’eau plus élevée par rapport à la consommation totale de boisson
  • une consommation plus fréquente de légumes pour le dîner
  • un choix plus fréquent de fruits et légumes pour les collations et l’achat plus fréquent de portions de taille réduite d’aliments néfastes pour la santé
  • Elles ont également davantage limité l’apport en sucres, évité de manger quand elles n’avaient plus faim et indiqué avoir lu les étiquettes alimentaires plus souvent que les femmes du groupe témoin
  • Associée à une augmentation de l’activité physique, elle a contribué à une prise de poids réduite pendant la grossesse. 
Quelles sont les recommandations ?
Prise de poids durant la gestation : 
 • IMC < 18.5 : + 12.5 à 18 kg
 • IMC 18.5-24.9 : + 11.5 à 16 kg
• IMC 25-29.9 : + 7 à 11.5 kg
• IMC ≥30 : + 5 à 9 kg.
Pour les femmes diabétiques, la prise de poids doit être dans la limite inférieure.

Sucres : 
Privilégier les glucides de bonne qualité nutritionnelle (à faible index glycémique) naturellement présents dans les aliments comme les c éréales complètes, les Fruits et légumes, les haricots blancs, les lentilles et les laitages allégés .
La prise de sucres ajoutés doit être limitée (sucre, sucreries, boissons sucrées: sodas, etc.)

Graisses : 
Une consommation de poissons gras cuits est recommandée, mais sans excès, en raison de la présence de mercure dans certains (thon blanc, flétan, requin, espadon, maquereau roi...).

Des études ont montré qu’une supplémentation en ω3 (DHA) pendant le dernier trimestre de grossesse pourrait réduire les phénomènes allergiques chez l’enfant.

Fer : 
Une carence avérée doit être traitée pour éviter le risque hémorragique (placenta prævia, avortement, trouble de la coagulation...).

Folates :  
Folates et acide folique (vitamine B9) sont nécessaires à la synthèse d’ADN et la division cellulaire. Indispensables à la formation du tube neural qui survient dans les 28 jours de la gestation, leur carence est responsable de spina bifida voire d’anencéphalie

Iode : 
Les besoins en iode sont augmentés de 50% durant la grossesse.
Le fœtus ne synthétise pas de TSH jusqu’à la 10-12è semaine de grossesse et, durant la première moitié, dépend des hormones thyroïdiennes de sa mère, indispensables à son développement neurologique.
Principales sources alimentaires : sel iodé, produits de la mer, algues, laitages.

Vitamine D et calcium :
Un statut adéquat en vitamine D est nécessaire pour faire face aux besoins du fœtus en calcium.
Des concentrations de 25-OH D > à 20 ng/ ml (50 nmol/l) garantissent une bonne santé osseuse. Des recommandations de 1000 à 2000 mg/j pour la population générale sont admises. Pour la grossesse, un taux de 50 nmol/l semble suffisant. Les femmes perdent de 3 à 5% de masse osseuse durant l’allaitement mais les regagnent dans les 6 mois. Devant une alimentation pauvre en calcium, une supplémentation calcique de 1 à 2 g/j réduit le risque de pré éclampsie et d’HTA gravidique.


Les femmes enceintes sont encouragées à adopter une alimentation riche en F&L, en glucides de bonne qualité nutritionnelle, associée à un bon équilibre en protéines (végétales et animales), tout en évitant sucres ajoutés, viande rouge et viandes transformées. Une prescription simple qui reprend en définitive les bases du régime méditerranéen.
par Stanislas Trolonge 28 novembre 2017

Performance sportive et Spiruline

Une étude a montré l’effet d'un apport de spiruline sur la performance physique et le métabolisme.

Référence :   Medecine & science in sport & exercice, 2010 - volume 42- n°1, Ergogenic and Antioxidant effects of spirulina supplementation in humans, Kalaki et al.

L'étude : Neuf hommes modérément entraînés ont participé à une étude en double-aveugle, contrôlée versus placebo  

Pendant 4 semaines, chaque sujet a reçu soit la spiruline (6 gr par jour) soit un placebo. Le test avant et après apport de spiruline consiste à courir sur un tapis roulant à une intensité correspondant à 70% - 75% de leur VO2max pendant 2 h puis à 95% de VO2max jusqu’à l’épuisement.

Le résultat :  

Le  temps de course était significativement plus long après l’apport en spiruline  (2,05 ± 0,68 vs 2,70 ± 0,79 min).  

L’ingestion de spiruline a diminué significativement le taux d’oxydation des glucides de 10,3%  

et augmenté le taux d’oxydation des graisses de 10,9% pendant la course de 2h par rapport au placebo.

    La conclusion des auteurs :

    L’apport de spiruline a induit une augmentation significative de la performance physique, probablement due à l'augmentation de l'oxydation des graisses.  

    Effet préventif de la spiruline sur les muscles et performance sportive

    Une étude a démontré des effets préventifs de la spiruline sur les dommages musculaires entraînés par des situations d'exercice intense et a mis en évidence un impact significatif sur la performance en terme d'endurance.

    Référence  : European journal of applied physiology,n°98, 2006  - Preventive effects of Spirulina platensis on skeletal muscle damage under exercise-induced oxidative stress , Lu et al.

    L'étude :

    Seize étudiants volontaires ont consommé pendant trois semaines de la spiruline en complément de leur régime habituel. Avant et après la cure, ils ont effectué un test d’effort sur tapis de course, suivi d’une prise de sang. Un groupe placebo s’est plié au même protocole, remplaçant la spiruline par de la protéine de soja. L’expérience a été réalisée en double aveugle.

    Le résultat :    

    Diminution  des dommages oxydatifs sur les muscles  suivie au moyen d'indicateurs sanguins spécifiques (créatine kinase, superoxyde dismutase, glutathion peroxydase, lactate)  

    A ccroissement du temps jusqu'à épuisement sur un exercice  (protocole de Bruce) Le temps moyen que le groupe spiruline a passé sur le tapis de course pour le test d’effort est monté de 11 mn 53 s avant la cure à 12 mn 45 s après trois semaines. Le groupe placebo quant à lui n’a pas montré d’amélioration significative sur son temps d’effort.

      La conclusion des auteurs :

      « Ces résultats suggèrent que l'ingestion de S. platensis démontre des effets préventifs sur les dommages des muscles squelettiques et a probablement mené à un retardement du temps jusqu'à épuisement pendant l'exercice mené jusqu'à épuisement total. »


      Bibliographie

      (1) Spiruline, l'algues aux mille vertus - 10 raisons d'en devenir adepte - Docteur Jean-Louis Vidalo, Clin d'oeil, Jouvence Edition

      (2)  Medecine & science in sport & exercice, 2010 - volume 42- n°1, Ergogenic and Antioxidant effects of spirulina supplementation in humans, Kalaki et al.

      (3)  European journal of applied physiology,n°98, 2006  - Preventive effects of Spirulina platensis on skeletal muscle damage under exercise-induced oxidative stress , Lu et al.

      par Stanislas Trolonge 28 novembre 2017

      Le microbiote intestinal n’a pas fini de nous surprendre. Dans une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’université et du CHU de Toulouse [1]  au sein de l’Institut de Recherche en Santé Digestive (Inserm/INRA/Université Toulouse III – Paul Sabatier, ENVT), le mode d’action d’une bactérie probiotique utilisée dans le traitement symptomatique des douleurs du syndrome de l’intestin irritable est dévoilé. La bactérie produit un neurotransmetteur (le GABA) qui grâce à sa liaison avec un lipide, passe la barrière intestinale, agit sur les neurones sensitifs situés au niveau du ventre et réduit la douleur viscérale. Cette nouvelle famille de molécules associant lipoprotéine et GABA pourrait être utilisable comme médicament antidouleur. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communication .

      Le syndrome de l’intestin irritable est une maladie chronique caractérisée par des douleurs abdominales associées à des troubles du transit. Cette pathologie est hautement invalidante et diminue drastiquement la qualité de vie des patients. Face à ce syndrome, le patient reste démuni, car il n’existe pas de traitement vraiment efficace pour cette pathologie qui, en France, concerne 5% de la population.

      La bactérie Echerichia coli  Nissle 1917 [2] , probiotique découvert pendant la première guerre mondiale, a récemment été utilisée par voie orale comme traitement thérapeutique alternatif du syndrome de l’intestin irritable. L’approche thérapeutique par les probiotiques connaît un engouement étant donné le caractère « naturel » et l’absence supposée de toxicité de ces produits. Il n’en demeure pas moins qu’il est nécessaire de comprendre les bases moléculaires de leurs propriétés thérapeutiques. La recherche dans ce domaine veille et s’interroge sur l’origine des facteurs bactériens qui régissent ces activités probiotiques et le bien-fondé de leur utilisation.

      C’est dans cette optique que les chercheurs ont développé un projet visant à caractériser l’activité probiotique de la souche E. coli  Nissle 1917. Leurs travaux démontrent que cette bactérie produit du GABA (acide gamma aminobutyrique) lié à un acide aminé et à un acide gras. Ensemble, ces trois molécules forment un lipopeptide. La liaison de cet acide gras par la bactérie permet au GABA qui est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux de pouvoir passer la barrière intestinale. Il peut ensuite se fixer sur son récepteur pour diminuer l’activation des neurones sensitifs et ainsi diminuer la douleur. Le GABA n’a en revanche pas la capacité de franchir, seul (sans son acide gras), la barrière intestinale.

      Une fois le lipopeptide identifié et caractérisé, des premières expériences ont d’abord été menées sur des neurones sensitifs de souris en culture. L’exposition de ces neurones à la capsaicine (le produit actif du piment) entraîne une augmentation des flux de calcium caractéristiques de leur hypersensibilité, par rapport aux neurones contrôles. Ces changements de flux calciques ne sont pas retrouvés chez ces mêmes neurones prétraités par un ajout de lipopeptide de synthèse au milieu de culture.

      Ces mêmes expériences ont ensuite été conduites sur des souris chez lesquelles des électrodes posées sur l’animal permettaient de mesurer l’intensité des contractions abdominales caractéristiques de la douleur (l’équivalent des crampes d’estomac chez l’homme). Dès lors qu’elles ingéraient le lipopeptide de synthèse, les souris hypersensibles retrouvaient des contractions abdominales équivalentes à celles des souris contrôles.

      Cette étude a permis de breveter une nouvelle famille de molécules pouvant être utilisables comme médicaments antidouleur. « Ces dernières ne modifiant pas la physiologie ni la motilité intestinale, on peut également espérer qu’elles entraîneraient moins d’effets secondaires que ceux provoqués par la morphine par exemple. Ceci devra bien entendu être validé par de futurs essais thérapeutiques »,  déclare Nicolas Cenac.

      Cette découverte démontre l’importance d’une meilleure connaissance des modes d’action des probiotiques actuellement utilisés et le potentiel thérapeutique des lipopeptides produits par le microbiote intestinal.

      Ces travaux ont fait l’objet du dépôt d’une demande de brevet par Inserm transfert.

      [1]  Associant une équipe de physiopathologistes et une équipe de bactériologistes de l’Institut de Recherche en Santé Digestive (IRSD) de Toulouse (Inserm/INRA/Université Toulouse III – Paul Sabatier, ENVT) et des équipes de chimistes de l’institut des biomolécules Max Mousseron de Montpelier et du réseau Metatoul de Toulouse

      [2]  Du nom du médecin allemand Alfred Nissle qui avait isolé cette souche des selles d’un soldat de la Première Guerre mondiale, qui était le seul de son unité ne souffrant pas de dysenterie.

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      par Stanislas Trolonge 4 décembre 2017
      Nous connaissons bien maintenant tout le potentiel de la spiruline : 
      • Activité anti-oxydante et anti-radicalaire très forte
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      • Renforcement du système immunitaire et activité anti-inflammatoire
      Jeudi 30 Novembre , l'ANSES , Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail a sorti un avis attendu relatif aux « risques liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la
      spiruline ». Saisine n° 2014-SA-0096 - 4 aout 2017 

      Dans cet avis l'ANSES nous informe grâce à son dispositif de nutrivigilance unique en Europe  des cas d'effets indérisables répertoriées suite à la prise de spiruline depuis 2009 :

      •  49 déclarations d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la spiruline. 
      •  10 sont suffisamment complètes pour pouvoir faire l’objet d’une analyse d’imputabilité.
      Réglementation autour de la spiruline : 

      La spiruline est une denrée alimentaire en France et reconnue comme un aliment par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO, Food and Agriculture Organization of the United Nations) (Piccolo 2011).
      (règlement (CE) N° 396/2005 du Parlement européen et du Conseil du 23 février 2005 concernant les limites maximales applicables aux résidus de pesticides présents dans ou sur les denrées alimentaires et les aliments pour animaux d'origine végétale et animale).  »
      Elle n'a bénéficié d'aucune évaluation du risque par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, European Food Safety Authority) et dispose du statut GRAS  (Generally Recognized as Safe), aux doses de 3 à 6 g/j (FDA 2003) par les USA .

      Le risque lié à la consommation de spiruline n'est pas la spiruline en elle même , mais  la présence de toxiques du fait de contrôles des matières premières, outils et mode de production, produit fini insuffisants voir inexistants. 

       Les risques de toxicité sont liés à la présence de : 
      • Cyanotoxines : microcystines 
      Ses effets indésirables : 
      • lyse hépatocytaire
      • des signes digestifs généraux 
      • insuffisance hépatique en exposition aiguë
      • hépatocarcinomes en exposition chronique. 
      • Elles sont également responsables d’insuffisance rénale et de troubles neurologiques. 

      L’OMS a défini une dose journalière tolérable (DJT) de 0,04 μg/kg/j pour une exposition chronique (OMS 2003).
      Europe, Chine, Asie, USA sont touchées par des risques de contamination  lors de recherches de microcystines dans des échantillons de spiruline.
      La présence d’autres cyanobactéries dans le milieu de culture peut être liée à une contamination par l’eau utilisée ou à un inoculum (choix de souches sauvages (lacs) ou commerciales) de mauvaise qualité.
      De bonnes pratiques d’échantillonnage et d’isolement de la souche employée pour l’ensemencement des bassins de culture et le contrôle des conditions de culture peuvent limiter le risque de présence d’autres cyanobactéries.
      Ainsi, des méthodes de contrôle de la production assurant une concentration de bicarbonate élevé permettent de limiter le développement de Chlorella par exemple (Vonshak et al. 1983, Vonshak et Richmond 1988).

      Recommandations de l'ANSES:
       L’absence de contamination par d’autres cyanobactéries devrait être systématiquement vérifiée lors de la sélection de l’inoculum et lors des différentes étapes de la production

      • Métaux lourds
      Les phycobiliprotéines de la spiruline sont dotées d’un fort pouvoir chélatant (Chen et Pan 2005)
      Teneurs limites tolérables- Règlement (CE) No 629/2008 

        plomb

                Arsenic

      Cadmium

      Mercure

      France

       3 mg/kg

      1 à 3 mg/kg              

      0,1 mg/kg

      USA          

      1 mg/kg

                 1 mg/kg           

      0,5 mg/kg

      0,5 mg/kg

      Europe, Chine, Asie, USA sont touchées par des risques de contamination lors de recherches de métaux lourds dans des échantillons de spiruline selon le rapport de l'ANSES.

      Dans ce contexte, l’Agence recommande aux consommateurs de privilégier les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité, identification du fabricant).






      par Stanislas Trolonge 4 décembre 2017
      Votre outil c'est votre main ! 

      Pour chaque individu, les besoins en énergie, nutriments sont fonction du métabolisme de base et également de la dépense énergétique. 

      La portion est la quantité de nourriture ingérée lors d’une prise alimentaire, pendant et hors repas.
      Toutes les classes d’aliments sont caractérisées par une portion spécifique. La diversité au sein de chaque classe d’aliment n’est pas prise en compte dans le calcul d’une portion ; ainsi manger 5 petites bouchées de 5 fruits différents ne permet pas d’atteindre les fameuses 5 portions quotidiennes de fruits et légumes recommandées.

      Identifier sur la photo ci dessus, les repères de portion en fonction des groupes d'aliments pour ajuster au mieux vos quantités consommées. 

      par Stanislas Trolonge 4 décembre 2017
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