plomb |
Arsenic |
Cadmium |
Mercure |
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France |
3 mg/kg |
1 à 3 mg/kg |
0,1 mg/kg |
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USA |
1 mg/kg |
1 mg/kg |
0,5 mg/kg |
0,5 mg/kg |
Des données cliniques suggèrent que la polyarthrite rhumatoïde est associée à une augmentation du stress oxydant. Alimentation "hypotoxique" Cette alimentation mise au point par le Pr Jean Seignalet, de la faculté de médecine de Montpellier consiste à éliminer les aliments contenant du gluten et ceux à base de lait pour contrôler les maladies auto-immunes. J Jean Seignalet rapporte les cas de 297 patients traités par ce régime, avec 52 échecs seulement. D'autres études d'intervention ont rapporté des résultats favorables
mais les données cliniques sont encore peu nombreuses. On sait aujourd'hui que le gluten favorise la perméabilité intestinale
, un facteur clé dans le déclenchement des maladies auto-immunes et les chercheurs sont de plus en plus nombreux à penser que la polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui "commence dans l'intestin". Les probiotiques
pourraient aussi avoir un rôle à jouer dans l'évolution de la maladie. Le thé vert et l'EGCG Des chercheurs ont montré dans un modèle animal qu’un composé du thé vert peut bloquer la maladie. « Les médicaments existants pour la polyarthrite rhumatoïde sont coûteux, immunosuppresseur et parfois impropres à une utilisation à long terme » , explique Salah-Uddin Ahmed, chercheur qui a travaillé à ce projet. C’est pourquoi son équipe a testé une molécule présente dans le thé vert, l’EGCG (gallate d'épigallocatéchine), pour ses propriétés anti-inflammatoires. Dans un modèle animal pour la polyarthrite rhumatoïde, les chercheurs ont observé que le gonflement des chevilles des animaux qui ont reçu de l’EGCG pendant 10 jours était réduit de manière remarquable. L’EGCG cible TAK1 - une protéine de signalisation impliquée dans l'inflammation et la destruction des tissus dans la polyarthrite rhumatoïde. Ces résultats suggèrent qu’il serait intéressant dans la polyarthrite rhumatoïde de consommer régulièrement du thé vert ou de l’EGCG. Là encore, des études d'intervention sont nécessaires. Les oméga-3 Dans une étude australienne, les chercheurs se sont intéressés aux effets de l’huile de poisson dans la maladie aux stades précoces. L’huile de poisson contient des acides gras oméga-3 : l’acide eicosapentanoïque ou EPA, et l’acide docosahéxaénoïque ou DHA, qui suppriment la synthèse de molécules inflammatoires, d’où l’idée de les tester dans le cadre de la polyarthrite rhumatoïde. D’ailleurs, il a été montré que les femmes qui consommaient beaucoup de poisson avaient un risque réduit de développer la maladie. Des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde ont été partagés en deux groupes : le groupe « huile de poisson » a reçu 5,5 g par jour d’EPA + DHA et le groupe témoin 0,4 g par jour. Tous commençaient en parallèle une trithérapie avec méthotrexate, sulphasalasine et hydroxychloroquine. Les doses des médicaments de la trithérapie ont évolué en fonction de la réaction des patients. En cas d’échec de la trithérapie, les patients recevaient du léflunomide. Au bout d’un an, 10,5 % des patients du groupe « huile de poisson » et 32,1 % des patients témoins avaient commencé le léflunomide, ce qui est un signe de l’échec de la trithérapie. Le taux de rémission était deux fois plus important dans le groupe qui prenait le plus d’oméga-3. Par conséquent, la complémentation en oméga-3 ralentirait la progression de la polyarthrite rhumatoïde, permettrait d’augmenter les taux de rémission et de limiter l’usage des médicaments. La curcumine Le curcuma est connu traditionnellement pour ses propriétés anti-inflammatoires, attribuées à la curcumine. Son efficacité semble large et a déjà été mise en avant contre l'arthrose. Pour tester son efficacité contre les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde, 45 patients ont été divisés en 3 groupes. Ils ont reçu deux fois par jour, soit 500 mg d'un complément de curcumine, soit 500 mg d'un complément alimentaire de curcuma et 50 mg de diclofénac (voltaréne) soit 50 mg de diclofénac seul. Le complément alimentaire utilisé était une formulation particulière destinée à améliorer l'absorption du curcuma par l'organisme, qui est très faible naturellement. Il s'agit ici d'un extrait de curcuma micronisé (une poudre extrêmement fine) mélangé dans une huile essentielle de curcuma. Pendant huit semaines les patients ont été suivis et leurs symptômes ont été évalués à l'aide des questionnaires standards utilisés pour cette maladie et des prises de sang. Les résultats montrent alors que, même si tous les patients ont vu leurs symptômes diminuer, c'est le groupe qui a pris du curcuma seul qui a vu la plus grande amélioration et sans aucun effet secondaire. D'autres études sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats. On a montré qu'une augmentation de la consommation d'antioxydants soulage les symptômes de cette maladie, probablement en diminuant le stress oxydant. |
Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde consommaient moins de calories et des quantités de graisse, de vitamine A et de bêta-carotène significativement plus faibles que les sujets en bonne santé. De plus, ils avaient des niveaux sanguins de vitamine E et d'enzymes antioxydantes (superoxyde dismutase et glutathion peroxydase) significativement plus faibles. |
Les triglycérides élevés sont considérés comme un facteur indépendant du risque cardiovasculaire.
Pour savoir si vos triglycérides sont élevés, voici quelques repères à confronter à vos analyses de sang.
Performance sportive et Spiruline
Une étude a montré l’effet d'un apport de spiruline sur la performance physique et le métabolisme.
Référence : Medecine & science in sport & exercice, 2010 - volume 42- n°1, Ergogenic and Antioxidant effects of spirulina supplementation in humans, Kalaki et al.
L'étude : Neuf hommes modérément entraînés ont participé à une étude en double-aveugle, contrôlée versus placebo .
Pendant 4 semaines, chaque sujet a reçu soit la spiruline (6 gr par jour) soit un placebo. Le test avant et après apport de spiruline consiste à courir sur un tapis roulant à une intensité correspondant à 70% - 75% de leur VO2max pendant 2 h puis à 95% de VO2max jusqu’à l’épuisement.
Le résultat :
Le temps de course était significativement plus long après l’apport en spiruline (2,05 ± 0,68 vs 2,70 ± 0,79 min).
L’ingestion de spiruline a diminué significativement le taux d’oxydation des glucides de 10,3%
et augmenté le taux d’oxydation des graisses de 10,9% pendant la course de 2h par rapport au placebo.
La conclusion des auteurs :
L’apport de spiruline a induit une augmentation significative de la performance physique, probablement due à l'augmentation de l'oxydation des graisses.
Effet préventif de la spiruline sur les muscles et performance sportive
Une étude a démontré des effets préventifs de la spiruline sur les dommages musculaires entraînés par des situations d'exercice intense et a mis en évidence un impact significatif sur la performance en terme d'endurance.
Référence : European journal of applied physiology,n°98, 2006 - Preventive effects of Spirulina platensis on skeletal muscle damage under exercise-induced oxidative stress , Lu et al.
L'étude :
Seize étudiants volontaires ont consommé pendant trois semaines de la spiruline en complément de leur régime habituel. Avant et après la cure, ils ont effectué un test d’effort sur tapis de course, suivi d’une prise de sang. Un groupe placebo s’est plié au même protocole, remplaçant la spiruline par de la protéine de soja. L’expérience a été réalisée en double aveugle.
Le résultat :
Diminution des dommages oxydatifs sur les muscles suivie au moyen d'indicateurs sanguins spécifiques (créatine kinase, superoxyde dismutase, glutathion peroxydase, lactate)
A ccroissement du temps jusqu'à épuisement sur un exercice (protocole de Bruce) Le temps moyen que le groupe spiruline a passé sur le tapis de course pour le test d’effort est monté de 11 mn 53 s avant la cure à 12 mn 45 s après trois semaines. Le groupe placebo quant à lui n’a pas montré d’amélioration significative sur son temps d’effort.
La conclusion des auteurs :
« Ces résultats suggèrent que l'ingestion de S. platensis démontre des effets préventifs sur les dommages des muscles squelettiques et a probablement mené à un retardement du temps jusqu'à épuisement pendant l'exercice mené jusqu'à épuisement total. »
Bibliographie
(1) Spiruline, l'algues aux mille vertus - 10 raisons d'en devenir adepte - Docteur Jean-Louis Vidalo, Clin d'oeil, Jouvence Edition
(2) Medecine & science in sport & exercice, 2010 - volume 42- n°1, Ergogenic and Antioxidant effects of spirulina supplementation in humans, Kalaki et al.
(3) European journal of applied physiology,n°98, 2006 - Preventive effects of Spirulina platensis on skeletal muscle damage under exercise-induced oxidative stress , Lu et al.
Le microbiote intestinal n’a pas fini de nous surprendre. Dans une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’université et du CHU de Toulouse [1] au sein de l’Institut de Recherche en Santé Digestive (Inserm/INRA/Université Toulouse III – Paul Sabatier, ENVT), le mode d’action d’une bactérie probiotique utilisée dans le traitement symptomatique des douleurs du syndrome de l’intestin irritable est dévoilé. La bactérie produit un neurotransmetteur (le GABA) qui grâce à sa liaison avec un lipide, passe la barrière intestinale, agit sur les neurones sensitifs situés au niveau du ventre et réduit la douleur viscérale. Cette nouvelle famille de molécules associant lipoprotéine et GABA pourrait être utilisable comme médicament antidouleur. Ces travaux sont publiés dans la revue Nature Communication .
Le syndrome de l’intestin irritable est une maladie chronique caractérisée par des douleurs abdominales associées à des troubles du transit. Cette pathologie est hautement invalidante et diminue drastiquement la qualité de vie des patients. Face à ce syndrome, le patient reste démuni, car il n’existe pas de traitement vraiment efficace pour cette pathologie qui, en France, concerne 5% de la population.
La bactérie Echerichia coli Nissle 1917 [2] , probiotique découvert pendant la première guerre mondiale, a récemment été utilisée par voie orale comme traitement thérapeutique alternatif du syndrome de l’intestin irritable. L’approche thérapeutique par les probiotiques connaît un engouement étant donné le caractère « naturel » et l’absence supposée de toxicité de ces produits. Il n’en demeure pas moins qu’il est nécessaire de comprendre les bases moléculaires de leurs propriétés thérapeutiques. La recherche dans ce domaine veille et s’interroge sur l’origine des facteurs bactériens qui régissent ces activités probiotiques et le bien-fondé de leur utilisation.
C’est dans cette optique que les chercheurs ont développé un projet visant à caractériser l’activité probiotique de la souche E. coli Nissle 1917. Leurs travaux démontrent que cette bactérie produit du GABA (acide gamma aminobutyrique) lié à un acide aminé et à un acide gras. Ensemble, ces trois molécules forment un lipopeptide. La liaison de cet acide gras par la bactérie permet au GABA qui est le principal neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux de pouvoir passer la barrière intestinale. Il peut ensuite se fixer sur son récepteur pour diminuer l’activation des neurones sensitifs et ainsi diminuer la douleur. Le GABA n’a en revanche pas la capacité de franchir, seul (sans son acide gras), la barrière intestinale.
Une fois le lipopeptide identifié et caractérisé, des premières expériences ont d’abord été menées sur des neurones sensitifs de souris en culture. L’exposition de ces neurones à la capsaicine (le produit actif du piment) entraîne une augmentation des flux de calcium caractéristiques de leur hypersensibilité, par rapport aux neurones contrôles. Ces changements de flux calciques ne sont pas retrouvés chez ces mêmes neurones prétraités par un ajout de lipopeptide de synthèse au milieu de culture.
Ces mêmes expériences ont ensuite été conduites sur des souris chez lesquelles des électrodes posées sur l’animal permettaient de mesurer l’intensité des contractions abdominales caractéristiques de la douleur (l’équivalent des crampes d’estomac chez l’homme). Dès lors qu’elles ingéraient le lipopeptide de synthèse, les souris hypersensibles retrouvaient des contractions abdominales équivalentes à celles des souris contrôles.
Cette étude a permis de breveter une nouvelle famille de molécules pouvant être utilisables comme médicaments antidouleur. « Ces dernières ne modifiant pas la physiologie ni la motilité intestinale, on peut également espérer qu’elles entraîneraient moins d’effets secondaires que ceux provoqués par la morphine par exemple. Ceci devra bien entendu être validé par de futurs essais thérapeutiques », déclare Nicolas Cenac.
Cette découverte démontre l’importance d’une meilleure connaissance des modes d’action des probiotiques actuellement utilisés et le potentiel thérapeutique des lipopeptides produits par le microbiote intestinal.
Ces travaux ont fait l’objet du dépôt d’une demande de brevet par Inserm transfert.
[1] Associant une équipe de physiopathologistes et une équipe de bactériologistes de l’Institut de Recherche en Santé Digestive (IRSD) de Toulouse (Inserm/INRA/Université Toulouse III – Paul Sabatier, ENVT) et des équipes de chimistes de l’institut des biomolécules Max Mousseron de Montpelier et du réseau Metatoul de Toulouse
[2] Du nom du médecin allemand Alfred Nissle qui avait isolé cette souche des selles d’un soldat de la Première Guerre mondiale, qui était le seul de son unité ne souffrant pas de dysenterie.
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3 mg/kg |
1 à 3 mg/kg |
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Conditions Générales d'Utilisation (CGU)
Mentions Légales
Pour toute insatisfaction ou réclamation, veuillez écrire et envoyer par mail à stanislas.trolonge@gmail.com